Notre bonhomme de pain d'épices s'exclame : "Comme tu es trans, ton enfant va pouvoir arrêter de l'être !". épisode 6 du calendrier vénère.

« Comme tu es trans, ton enfant va pouvoir arrêter de l’être ! » – Calendrier vénère #6

Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .

En résumé


C’est fou de voir à quel point les gens sont tellement mal à l’aise avec la transidentité pour dire des choses pareil.

Non, l’enfant ne transitionne pas pour faire plaisir à ses parents ou parce qu’iel aurait compris que son parent est trans.


Le désir de transitionner est quelque chose de personnel, les personnes trans entament ce chemin parce que souvent, elles ne peuvent pas faire autrement. Et c’est pareil pour les enfants.

Alors, plutôt que de pointer du doigt, ce qui ne vous convient pas, renseignez-vous sur nos familles.

Des ressources :

🎙️ @ocean_officiel, 3e saison – « Faire famille« 

🗞️ Interview de Gabrielle Richard dans le magazine La Déferlante : « Les parents queer réinventent le faire-famille »

“Maintenant que tu as compris que tu es trans, ton enfant va pouvoir arrêter de l’être.”

Voyant son tendre époux en mauvaise posture, Tata Eudoxie vole à son secours en lançant d’un ton mi-amusé, mi-vachard, cette phrase dont elle est très fière. Non, mais, on ne s’en prend pas à son Marcel impunément !

Alors, tata Eudoxie, sache que la transidentité n’est pas contagieuse, même au sein d’une même famille.

Par contre, lorsqu’un enfant/ado se libère de l’assignation qui lui a été imposé à la naissance et de la binarité de la sociète, iel permet à ses parents, à ses frères et sœurs de s’en libérer également.

Comme le dit si justement Morgan N. Lucas dans son livre “Ceci n’est pas un livre sur le genre” : “En accompagnant votre enfant sur son chemin pour comprendre qui iel est et/ou aimerait devenir, vous prenez un très gros risque: celui de vous trouvez vous-même.”

Sinon, que dire à Tata Eudoxie ?

La transidentité n’est pas contagieuse

L’humain n’est pas binaire. Le genre est un spectre qui peut prendre autant de formes qu’il existe d’êtres humains et ce spectre n’a pas obligatoirement de lien avec le spectre du sexe biologicogénéticophysique (car oui, ça aussi c’est un spectre). Chaque membre d’une même famille va donc se définir librement en fonction de là où iel se sent bien et non en fonction de là où sont les autres.

Être une personne trans n’est pas un choix réfléchi

Pensez qu’un·e enfant/ado puisse moduler son genre en fonction de celui de ses proches présuppose que l’on peut faire le choix conscient d’être ou non une personne trans. Or ça n’est pas le cas. On est une personne cis ou on est une personne trans, ça peut varier dans le temps (c’est le cas pour les personnes gender fluid) ou non, mais ça n’est jamais choisi.

Comprendre et assumer sa transidentité est une chance

Le fait qu’un parent se rende compte de sa transidentité ne rend pas moins valable le ressenti de son enfant. Si un parent partage cette expérience avec son enfant, cela tient probablement du fait qu’il est plus enclin à écouter, accompagner et respecter l’identité de son enfant. C’est une chance !

Plutôt que de défendre ton mari qui ne le mérite pas, tu devrais féliciter les personnes qui t’entourent d’être éveillées à elleux-même et épanouies, et éventuellement, en prendre de la graine. Il n’est jamais trop tard pour apprendre qui on est vraiment.

Le ressenti de genre n’est pas toujours linéaire

Lorsqu’un enfant/ado exprime le besoin d’être identifié différemment de son genre d’assignation, l’important est de l’accompagner sans préjuger de l’avenir. Parfois, ça va durer dans le temps et parfois non. Il peut aussi y avoir plusieurs aller-retour entre le genre assigné et d’autres ressentis de genre. En aucun cas la transidentité d’un·e parent n’a d’incidence sur ces variations (ou non-variations). Le fait que l’enfant revienne ou non vers son genre assigné ne sera jamais lié au CO de saon parent. C’est juste parce que l’enfant en ressent le besoin.

Et si elle persiste ?

On lui sort la réplique qui tue : Et toi, quand est-ce que tu arrêteras d’être butée ?

Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Tatie Eudoxie ?


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