Notre bonhomme pain d'épice, un peu en colère, s'exclame "C'est aux parents d'imposer ce qui est bon pour l'enfant - épisode 9 de notre calendrier vénère des phrases qu'on ne veut plus entendre sur la transidentité.

« C’est aux parents d’imposer ce qui est bon pour l’enfant » – Calendrier vénère #9

Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .

En résumé


Tata Cunégonde nous sort sa science (qui n’en est pas une) « Moi, j’ai élevé 5 enfants, donc je sais mieux que vous ! »

Ok, Tata. Mais si c’est pour imposer sans écouter, on n’appelle pas ça éduquer, on appelle ça dresser ou dominer au choix.

Spoiler : « imposer ce qui est bien » = violence éducative ordinaire.

L’éducation a évolué. On est passé du modèle à l’ancienne (« l’adulte sait tout, l’enfant doit obéir ») à un modèle où l’enfant est vu comme une personne à part entière. Une personne avec des droits, dont celui d’être écoutée et respectée dans son cheminement.


Accompagner un enfant trans, c’est comme pour tous les enfants : l’écouter, valider son ressenti, et lui permettre d’explorer son identité. Ce n’est pas « laisser faire n’importe quoi », c’est reconnaître qu’il sait mieux que quiconque qui iel est.

Les parents sont là pour protéger, pas imposer leur vision du monde. La vraie bienveillance, c’est respecter l’autodétermination, même à un jeune âge

“On ne peut pas laisser les enfants faire n’importe quoi non plus ! C’est aux parents d’imposer ce qui est bien pour l’enfant”.

Bon, il fallait s’y attendre, tata Cunégonde n’allait pas se taire toute la soirée. Elle qui a élevé 5 enfants, forcément, elle sait mieux que nous comment on doit éduquer nos rejetons !

Nous nous garderons bien de lui faire remarquer que ses enfants ne sont pas des exemple d’équilibre émotionnel et affectif car globalement, on aime bien nos cousin·es et qu’iels ont déjà assez morflé·es comme ça.

Mais soyons clair, là, on touche un sujet bien plus vaste que celui de la transidentité. C’est tout un modèle éducatif “à l’ancienne” (où l’adulte était vu comme le sachant absolu face à un enfant vide et vierge de tout savoir) qui se heurte à une vision de l’éducation plus actuelle, enrichie des recherches en neurosciences (où l’enfant est vu comme une personne à part entière que les parents accompagnent dans la bienveillance et sans violences éducatives ordinaires).

Imposer systématiquement sans écouter les besoins ou le ressenti de saon enfant/ado, en tant que parent, c’est nier les droits fondamentaux de saon enfant/ado.

Comme celui qui lui reconnaît le droit d’exprimer son opinion, d’être écouté, et de construire son identité. Respecter ces droits, c’est lui permettre de s’explorer tout en l’accompagnant en le protégeant.

Pour un enfant trans, cela revient à l’écouter, à valider son ressenti et à l’accompagner sans jugements. Ce n’est pas “le laisser faire n’importe quoi”, c’est accepter que son enfant, même très jeune a le droit à l’autodétermination (que ça soit pour un temps ou pour toujours) et c’est reconnaître qu’il sait mieux que quiconque qui iel est. Hé oui, le rôle des parents est d’être un soutien, pas une barrière.

Comment répondre à Tata Cunégonde ?

Accompagner dans la bienveillance n’a jamais empêché d’être un parent responsable.

C’est justement ça, l’essence d’une parentalité respectueuse. Tata Cunégonde, on ne remet pas en doute le fait que vous pensiez bien faire lorsque vous avez éduquer vos enfants un martinet à la main mais maintenant, on sait que ce type d’éducation, c’est de la 💩.

La transidentité n’est pas causée par un excès de liberté

Si l’idée d’élever des enfants avec autorité ou rigueur pouvait empêcher la transidentité, il n’y aurait pas autant de jeunes trans dans des familles conservatrices ou violentes. En réalité, ce type de parentalité cause souvent davantage de souffrance et de rejet que de compréhension.

Respecter l’autodétermination des enfants est un droit fondamental

La Convention internationale des droits de l’enfant garantit le droit de chaque enfant à exprimer son opinion (article 12).

Écouter et respecter ce qu’iel ressent ne signifie pas céder à un caprice, mais reconnaître sa dignité et son humanité.

Si un enfant exprime une transidentité, l’écouter ne veut pas dire lui donner un accès immédiat à des actes irréversibles : cela signifie valider son ressenti, lui offrir un espace sûr pour s’explorer, et l’accompagner sans jugement.

Et si vraiment elle n’en revient pas ?

On lui sort la réplique qui tue :

« Tata, ignorer les besoins de l’enfant, ça, c’est faire n’importe quoi. »

Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Tata Cunégonde ?


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