Un bonhomme de pain d'épices, assis sur un sucre d'orge, s'exclame "C'est pour ressembler à son frère". 2e case de notre calendrier d'avant vénère des phrases qu'on ne veut plus entendre sur la transidentité.

« C’est pour ressembler à son frère » – Calendrier vénère #2

Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .

En résumé


2ᵉ épisode de la série des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité.

Tata Cunégonde prend le relais… et avec elle, son lot de clichés bien lourds. 😤

Spoiler : les frères et sœurs n’ont aucun lien avec la transidentité. Mais le soutien des adelphes, ça, c’est précieux. 💜





Est-ce que ce ne serait pas une réflexion adultiste qui refuse aux jeunes le droit de se faire leur propre opinion ? Ou des adultes qui se sentent complètement imperméables à toute influence parce qu’iels sont adultes ? 🤔

Proposez-nous en commentaire d’autres punchlines à envoyer à Tata Cunégonde ! 👀

On se retrouve demain pour la 3e punchline à décortiquer ✌️.

Des ressources :

📚 « Défaire le genre » de Judith Butler : bon, il faut avouer qu’il n’est pas facile à lire.

📌 @fransgenre ou sur internet : pour trouver des professionnel’les formé’es

📌 @association.outrans ou sur internet : pour des ressources inclusives et du soutien

📌 @tgeuorg ou sur internet : des informations et recherches sur les droits trans en Europe

« C’est pour ressembler à son frère !« 

“Il/Elle veut ressembler/se différencier de son frère/de sa sœur” :

Tonton Gaston préférant aller voir les petits fours, c’est Tata Cunégonde qui prend le relais.

Elle dégaine directement son argumentaire tout droit sorti d’un éditorial de CNews ou BFM. Décidément ce réveillon va être looooong.

On pourrait classer cette phrase dans la catégorie “recherchons une cause à un truc qui n’en a pas”. C’est inutile de vous creuser les méninges pour essayer de trouver une cause à la transidentité, d’autres ont essayé avant vous et personne n’a rien trouvé de crédible et vérifiable.

Donc, non, le fait d’avoir un frère ou une sœur ou les deux ou aucun des deux n’a absolument aucun lien avec le fait qu’un enfant/ado puisse exprimer des questionnements de genre et/ou un ressenti de genre en inadéquation avec son genre assigné.

Il est d’ailleurs assez “drôle” (enfin, façon de parler par ce que rien n’est drôle avec les transphobes) de voir que cette phrase va être modulée en fonction du schéma de la fratrie et sera utilisée avec le même aplomb et la même conviction d’avoir trouvé LA cause ultime.

Alors Tata Cunégonde, si tu veux vraiment t’intéresser à la dynamique de la fratrie et à la place de l’enfant/ado trans dans cette fratrie, demande plutôt aux parents si ses adelphes sont soutenants. C’est tellement important de savoir que ses frères et sœurs seront là pour ellui face à la transphobie.

Sinon, que dire à toutes les Tatas Cunégonde ?

Les frères et sœurs peuvent inspirer, mais n’imposent pas.

Il est courant de s’inspirer les un’es des autres : aimer les mêmes films, adopter les mêmes expressions… Mais cela ne signifie pas qu’on copie l’identité profonde de l’autre. Si un enfant ou ado parle de son genre, c’est un cheminement unique, pas une simple observation ou reproduction de ce qu’il/elle voit chez son frère ou sa sœur.

Les comparaisons entre enfants sont souvent une projection adulte.

Lorsqu’un adulte dit : « C’est pour ressembler à son frère ou sa sœur », cela reflète souvent sa propre difficulté à accepter la transidentité et sa tendance à chercher une explication facile.

En réalité, les enfants construisent leur identité indépendamment de ce genre de projections.

Dans “Défaire le genre », Judith Butler a exploré comment les normes de genre influencent les attentes des adultes envers les enfants. Ces attentes peuvent conduire les adultes à minimiser l’individualité d’un enfant en l’interprétant comme une simple réaction ou imitation de son environnement familial.

Pas de lien entre frères/sœurs et transidentité.

Les études sur la transidentité montrent que le ressenti de genre est un aspect profondément individuel, influencé par des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux propres à la personne. Il n’existe aucune preuve que le genre d’un frère ou d’une sœur influe sur le genre ressenti par un autre membre de la famille.

Plutôt que de prendre tes infos auprès d’éditorialistes qui n’y connaissent rien et qui veulent juste propager une panique morale, parle avec des personnes concerné’es et tu verras qu’il existe des personnes trans dans tous les types de famille.

Et si elle persiste ?

On lui sort la réplique qui tue :

“Et toi, tata Cunégonde, c’est qui ton modèle pour être aussi reloue ?”

Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Tata Cunégonde ?


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