Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .
En résumé
Celle-là généralement, elle met les parents très très en colère.
D’où certaines personnes se sentent autorisées à poser des questions sur l’intimité de nos enfants ?
Et puis qu’est-ce que ça raconte de leur vision de la transidentité ?
Donc on le remet ici : l’intimité des personnes trans, enfant/ado/adulte ne regarde personne d’autres qu’elle-même.
Des ressources :
🌐 « Comment me comporter face à une personne trans ? » – Wiki Trans
« Et du coup, il/elle a fait/va faire des chirurgies ? »
Tonton Gaston, l’œil un brin pervers, nous lance cette question avant de regarder l’assemblée en riant. Visiblement, il est très fier de cette intervention.
Si seulement cette question pouvait disparaitre pour toujours, ça serait vraiment formidable!
Tout d’abord, ça ne se fait pas de demander à une personne trans s’iel est opéré·e, ce qu’iel a dans le pantalon ou n’importe quoi d’autre du même style tout comme on ne demande pas à des parents si leur enfant va subir une chirurgie de réassignation sexuelle.
Déjà parce qu’on ne parle pas de l’intimité des gens comme ça, sans leur accord, c’est une question de respect.
Qu’iel soit cis ou trans, ça ne change rien, ça ne se fait pas, c’est tout !
Ensuite parce que la chirurgie n’est pas obligatoire pour valider la transidentité d’une personne (ni les traitement hormonaux non plus d’ailleurs). Une personne est trans dés lors qu’iel ne se reconnait pas dans le genre qui lui a été assigné à la naissance.
Pour rappel, d’un point de vu étymologique TRANSGENRE signifie “de l’autre côté du genre” alors que CISGENRE signifie “du même côté du genre”, il n’est absolument pas fait mention de traitement médical et/ou chirurgical dans cette étymologie.
NB: Certaines personnes non-binaire peuvent se reconnaitre comme des personnes trans et/ou des personnes cis et iels sont tout autant valides dans leur ressentis de genre.
Comment répondre à Tonton Gaston ?
La transidentité n’est pas une affaire de corps, mais de vécu.
Être une personne trans, ce n’est pas une question de chirurgie, d’hormones ou d’apparence. Une personne trans est trans par son ressenti et son identité profonde, pas parce qu’elle a “fait” ou “pas fait” quelque chose médicalement. La question qui est posée ici est basée sur une vision dépassée et réductrice, qui invisibilise les réalités complexes et diversifiées des personnes trans et non-binaires.
Stop à la sexualisation des enfants !
Demander à un parent si son enfant trans va “se faire opérer” c’est ramener la conversation à des parties intimes, là où il est question de bien-être, d’identité, et de droits fondamentaux. C’est inapproprié et malaisant. Les enfants et les adolescents, qu’ils soient trans ou cis, méritent que leur intimité soit protégée et respectée. Parler d’un enfant, ce n’est pas parler de ses parties génitales. Surtout que Tonton Gaston est de celleux qui s’insurgent contre une éducation à la vie affective et sexuelle des enfants alors qu’il se permet d’interroger sans gêne sur des aspects profondément personnels et intimes, sans aucune considération pour leur droit à la vie privée.
Les chirurgies ne concernent qu’une minorité, et c’est OK.
Toutes les personnes trans ne souhaitent pas ou n’ont pas accès à des chirurgies. Les raisons sont variées : le choix personnel, des considérations de santé, des obstacles financiers ou encore un manque de structures adaptées. Ça ne les rend pas moins trans pour autant. Poser la question comme tu le fais, c’est sous-entendre que leur identité n’est pas “complète” sans cela, ce qui est non seulement erroné mais aussi blessant.
On est en 2024, Gaston. Les notions de consentement et de respect de la vie privée ne devraient plus être des concepts aussi flous pour toi.
Ce n’est pas ton rôle de poser des questions aussi intimes à quelqu’un ou à ses proches. C’est malsain et déplacé. Si tu veux vraiment aider ou comprendre, commence par poser des questions ouvertes, respectueuses et sans jugement.
Et si vraiment il n’en revient pas ?
On lui sort la réplique qui tue :
« Et toi, tonton, tu trouves pas ça étrange de s’intéresser autant à l’intimité d’un enfant ? »
Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Tonton Gaston ?


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