Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .
En résumé
Aujourd’hui, on s’intéresse à cette phrase « Il/elle n’est pas trop jeune pour décider ce qui est bien pour elle/lui. » Souvent dite avec un ton bien bien mielleux. 😤
Le maître mot dans tout cela, c’est l’expérimentation. Il est nécessaire de laisser les enfants/ados explorer ce qu’iels vivent. Et ne surtout pas leur fermer la porte de leur questionnement.
Bref, on vous laisse découvrir pourquoi dans cet épisode. Et surtout, on le répète : « Il n’y a pas d’âge pour transitionner ». C’est ok à tout moment de la vie, qu’on soit petit·es ou grand·es.
Des ressources :
📱 « Le parcours du genre chez l’enfant : guide pour les parents. » en 3 parties sur notre compte instagram (bientôt sur le site).
📚 « Les transidentités expliquées à mes parents » de @victoriapiya.
“Tu ne penses pas qu’il/elle est trop jeune pour décider ce qui est bien pour elle/lui ?”
Tatie Ginette profite d’une pause dans cet interminable repas pour se glisser à nos côtés. Elle semble inquiète et pense probablement bien faire.
Haaa, chère Tatie, l’âge d’une personne est souvent un argument pour invalider sa transidentité. Enfant : “iel est trop jeune”, ado, “iel est trop instable”. Adulte : “si iel était vraiment trans, iel s’en serait rendu compte plus tôt”. Et si on partait du principe que ça n’est pas grave ?
Et si on acceptait qu’un·e enfant peut questionner son genre, tester de vivre en dehors du genre qui lui a été assigné sans que ça soit un problème ?
Expérimenter ne veut pas dire faire une chirurgie de réassignation sexuelle dans les 10 secondes qui suivent. Les protocoles de soins médicaux ne débutent jamais avant l’adolescence et même dans ce cas là c’est hyper encadré.
Quand aux actes chirurgicaux, ils sont effectués après la majorité (sauf dans de très rares cas où les équipes médicales acceptent qu’il y ait une mastectomie bilatérale après 16 ans quand la santé mentale de l’ado est trop en danger).
Rassure toi Tatie, l’âge n’est pas un critère valable pour se questionner sur son genre, même toi, tu as le droit d’y penser si tu en ressens le besoin et l’envie.
Remettons gentiment Tatie à sa place !
À quel âge peut-on prendre une variation de genre au sérieux?
TOUS.
Le simple fait d’exprimer un inconfort dans le genre assigné doit être considéré comme valide quelque soit l’âge, quelque soit la durée du questionnement, quelque soient les besoins de transition ou non. La seule chose à prendre en compte est le bien-être de l’enfant/ado ou adulte qui exprime sa transidentité.
Tester son identité de genre n’est pas irréversible.
Questionner son genre ou vivre selon un autre genre ne signifie pas immédiatement s’engager dans des traitements médicaux ou chirurgicaux. Les protocoles de soins sont rigoureux, encadrés par des équipes pluridisciplinaires, et adaptés à chaque âge. Pour les enfants, il s’agit souvent simplement de changements sociaux (prénoms, pronoms, vêtements). Ces ajustements sont réversibles si nécessaires, mais leur impact sur le bien-être est souvent immense.
Et si vraiment elle n’en revient pas ?
On lui sort la réplique qui tue :
« Le problème, c’est pas son âge, c’est ton inconfort.«
Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Tata Ginette ?


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