Pour en savoir plus sur cette série, tout est expliqué sur l’article « Le calendrier vénère des phrases qu’on ne veut plus entendre sur la transidentité« .
En résumé
On respire, on remet les choses au clair : RIEN ni PERSONNE ne « rend » quelqu’un·e trans.
Quand un·e enfant dit « je suis trans » ou « je ne suis pas en accord avec ce qu’on me dit être », c’est simple : on écoute.
Parce que le droit à l’autodétermination est un droit inaliénable des enfants qu’il est nécessaire de respecter et d’encourager.
Ce qui surprend ici c’est effectivement cette capacité à penser que les enfants ne sont pas capables de réfléchir et de penser par elleux-même.
Des ressources :
🌐 Une explication sur « L’identité de genre » sur le site Soins de nos enfants (merci les canadien·nes pour tous ces articles de qualité)
📱 @soan_t_informe
qui parle entre autres sujets de parentalité avec respect et bienveillance.
“Je ne suis pas sûre que ça vienne de l’enfant…”
Calée dans un coin de la pièce, cousine Martine semble croire qu’on ne l’entend pas et lance cette phrase assassine à Tatie Ginette qui acquiesce de la tête d’un air entendu.
C’est le genre de phrase qui nie totalement la capacité qu’ont les enfants à savoir qui iels sont. Et qui sous-entendrait que les parents voudraient rendre leur enfant trans…
Non, non, non et re-non, Martine, tu n’as peut être pas entendu le début de la conversation donc on va répéter encore et encore :
“RIEN ni PERSONNE ne peut rendre quelqu’un·e d’autre trans.”
Si un enfant/ado vous dit qu’iel ne se sent pas en accord avec son assignation c’est que c’est le cas, juste parce que c’est le cas… Rien de plus.
Que répondre à Martine et Tatie Ginette ?
👉Les enfants savent qui iels sont bien plus tôt qu’on ne l’imagine
De nombreuses études montrent que les enfants développent leur conscience de genre autour de 2-3 ans, bien avant de comprendre des concepts abstraits ou d’être influencé·es.
Si un·e enfant dit qu’iel n’est pas en accord avec son genre assigné, ce n’est pas un caprice, une mode ou une invention. Ce ressenti vient de quelque chose de profond, d’authentique et de réel.
Le droit à l’autodétermination est nécessaire.
On pourrait parler des heures de ce concept. Ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’il est indispensable d’offrir à l’enfant la possibilité de se connaître, de savoir ce qu’iel aime ou n’aime pas, de se définir pour éviter qu’iel se conforme aux attentes des autres, de la société, des normes.
Et c’est précisément dans cela que se joue l’acceptation de la transidentité de nos enfants. Nous reconnaissons à nos enfants le droit de savoir ce qu’iels sont vraiment. Et nous les soutiendrons dans cette exploration coûte que coûte.
Si ça ne vient pas de l’enfant, ça vient de qui ou de où ?
Encore et toujours la même volonté de trouver une cause à la transidentité. Il est facile de chercher des « responsables » quand on est mal à l’aise avec quelque chose. Ok, alors, vas-y Martine, trouve moi des études sérieuses qui prouve ce qui est à l’origine de la transidentité ?
SPOILER : Les plus grandes études disponibles n’ont pas trouvé de « cause extérieure » unique ou magique à la transidentité, parce qu’il n’y en a pas.
C’est facile de lancer des idées sorties de nulle part mais c’est mieux de prouver ce qu’on avance… ou de se taire quand on ne sait pas, c’est bien aussi.
Pourquoi faire deux poids deux mesures ?
Si une enfant assignée fille te dit qu’elle est une fille, pourquoi ne remets-tu jamais sa parole en doute ?
Pourtant, à la base, c’est bien ses parents qui lui ont dit qu’elle était une fille. Alors qu’en réalité, sans des tests génétiques, biologiques et physiques poussés, rien ne prouve qu’elle ne porte pas une forme ou une autre d’intersexuation.
Et puis, toi, comment tu sais que tu es une femme ?
Alors Martine et Ginette, l’idée que nous, parents, pourrions « fabriquer » une identité trans chez notre enfant est non seulement insultante, mais aussi complètement absurde.
Et puis, dis-moi, quel intérêt il y aurait à se lancer dans un parcours si compliqué, fait de discriminations et de combats pour les droits de nos enfants ? Si ce n’était pas uniquement parce que leur identité nous tient profondément à cœur ?
Et si elle persiste ?
On lui sort la réplique qui tue :
« La seule chose pour laquelle j’ai un doute, c’est l’étendue de ta bêtise !«
Et vous ? Qu’est-ce que vous diriez à Cousine Martine ?


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